Destinataire: BeadforLife
Montant reçu: 30332,78 CAD
En Ouganda, moins d’une fille sur trois fréquente l’école secondaire. Cette statistique devient encore plus frappante en ne tenant compte que des femmes vivant dans les zones rurales. Sans un certain degré d’enseignement supérieur, bon nombre de ces filles seront vouées à un travail physique et finiront par se marier au profit de leurs familles. Pour éviter un tel sort dans une société dominée par les hommes, l’éducation est absolument essentielle pour donner un coup de main aux filles et modifier l’équilibre entre les sexes. Avec l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde, l’Ouganda compte plus de filles et de femmes qui ont davantage à perdre que jamais.
Fondée en 2004, BeadforLife (BFL) cherche à améliorer ces statistiques de plusieurs façons uniques. L’organisation accueille des filles à risque et leur donne la possibilité de devenir financièrement indépendantes en leurs fournissant les matériaux, les moyens et le savoir-faire professionnel pour concevoir, créer et vendre leurs propres bijoux à base de papier. Les participants à ce programme apprennent :
- à trouver du capital et commencer par des activités sur une petite échelle
la tenue de livres - l’étude de marché
- la planification des affaires
- les outils pour développer sa clientèle
- la gestion financière
L’un des programmes les plus populaires de BFL est la Street Business School (SBS). Dans le cadre de ce programme, des ateliers d’entrepreneuriat sont offerts dans des salles de classe mobiles permettant de réunir des femmes dans leur propre collectivité. Cette approche permet de minimiser ce qui équivaudrait à un temps de déplacement important, ainsi que les risques sanitaires associés aux déplacements à pied sur de grandes distances, comme c’est souvent le cas dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.
Florence Wanyana, 18 ans, mère de deux enfants, était impatiente de se joindre à la Street Business School lorsqu’elle a entendu l’annonce du recrutement dans sa communauté. Florence avait déjà un revenu modeste en vendant du poisson dans son village de Bulenga, mais la Street Business School lui a appris l’importance de diversifier ses offres et de multiplier ses sources de revenus. En conséquence, son revenu global a augmenté chaque mois, ce qui lui a permis de mieux s’occuper de ses deux enfants.
Le soutien qui m’a été offert en termes de coaching et de mentorat a vraiment changé non seulement mon entreprise, mais aussi mon attitude envers la vie! – Florence Wanyana
Girls Ed, un autre programme Bead for Life, a offert des bourses d’études d’internat aux élèves les plus prometteuses dont les familles n’ont pas les moyens de les envoyer à l’école secondaire. Il y a plusieurs avantages à l’internat au-delà de l’aspect éducatif. Il élimine les déplacements sur de longues distances, qui mettent souvent en péril la sécurité des élèves et consomment des quantités disproportionnées de temps et d’énergie. En outre, les filles ont accès à l’électricité à l’internat, ce qui leur permet d’étudier la nuit sans utiliser de chandelles. Des études ont également démontré que, pour chaque année d’éducation, le revenu d’une fille augmentera de 10 à 25 %.
La sécurité, la stabilité financière et l’autonomie des filles en Afrique rurale peuvent être débloquées pour bon nombre d’entre elles qu’en offrant des possibilités d’éducation qui s’adaptent aux frontières géographiques et culturelles de la région. Avec des organisations comme BeadForLife et des projets adaptables comme les programmes Street Business School et Girls Ed, l’avenir est prometteur